États-Unis, Oxford, Ohio, 1832 – Chicago, Illinois, 1918
La carrière de réformateur de Longley est très représentative de l’activité communautaire séculière au XIXe siècle. Son père participe à l’établissement de Clermont Phalanx, dans l’Ohio, et à l’âge de 18 ans, le jeune Longley envisage de créer son propre phalanstère. Il se contentera de rejoindre North American Phalanx, à l’âge de 21 ans. En 1854, il déménage pour Cincinnati où il épouse la première de ses trois femmes. À Cincinnati, Longley et ses quatre frères établissent une imprimerie dans le but de réformer la littérature. En 1857, il lance la publication The Phalansterian Record et tente d’établir un phalanstère, Moores Hill Phalanx ou Fourier Phalanx dans l’Indiana, puis au Black Lake dans le Michigan en 1864, et enfin à Foster’s Crossing dans l’Ohio en 1865. En 1867, devenu disciple des Icariens, il rejoint brièvement leur colonie, Icaria à Corning, Iowa. En 1868, il s’installe à Saint Louis où il publie un mensuel, The Communist.
En 1869, il parvient à former sa propre communauté, Reunion Colony à Carthage, Missouri. En 1871, elle commence à s’affaiblir et Longley propose de créer The Friendship Community, près de Saint Louis. Pour Longley, la communauté idéale consiste en une communauté de biens, égalitaire, fraternelle, et démocratique.
Aucun de ses efforts n’a connu de succès à long terme, mais il continue d’essayer. Entre 1877 et 1883, il tente, toujours sans succès, d’établir The Mutual Aid Community à Glen Allen, Missouri, mais il échoue à attirer membres et supports financiers. Une autre tentative infructueuse a lieu entre 1895 et 1897 dans le Missouri. À l’âge de 77 ans, il tente une dernière entreprise, à Sulphur Springs, au sud de Saint Louis, où l’utopiste établit une colonie nommée Altruist Community. Un reporter de presse décrit la communauté comme « consistant en lui-même (Longley) et une vieille femme affligée de paralysie et de rhumatismes, alitée mais enthousiaste ». Longley continue de publier son journal, The Altruist, jusqu’en 1917. Son pamphlet le plus connu, Communism: The Right Way and the Best Way, for All to Live (1880), trace les grandes lignes de sa philosophie.
(Source : Fogarty (Robert S.), Dictionnary of American Communal and Utopian History, 1980, p. 69-70.)