États-Unis, Goffstown, New Hampshire, 1810 – Londres, 1884
Écrivain, promotrice de la cure d’eau et réformatrice sociale, elle est une figure enthousiaste et énergique connue dans les cercles réformateurs pour ses idées spirites, spiritualistes, fouriéristes, sur la tempérance et sur la réforme vestimentaire. En 1831, elle se marie avec Hiram Gove. Après la naissance de leur première fille, elle se consacre à l’écriture d’ouvrages sur l’anatomie et la physiologie des femmes. Elle fait des communications sur le sujet en Nouvelle Angleterre et publie ses textes en 1846 sous le titre de Lectures to Women on Anatomy and Physiology. En 1840, elle se sépare de Gove et travaille un temps comme rédactrice en chef du Health Journal and Advocate of Physiological Reform, une publication végétarienne. En 1842, elle rencontre Henry G. Wright, qui l’initie aux principes de la cure d’eau, dont elle devient en 1845 la spécialiste à New York. Elle organise des rassemblements le soir chez elle et attire des artistes connus, des réformateurs, des écrivains dont Edgar Allan Poe. Elle continue d’écrire et de publier des articles dans le New York Water Cure Journal et publie aussi Experiences in Water Cure (1849) et quelques nouvelles durant la même période.
En 1848, elle se marie avec Thomas Low Nichols, qu’elle a rencontré à une réunion fouriériste. En 1855, elle collabore au Nichols Monthly, une revue basée à Cincinnati. Durant la période 1856-1857, ils participent à la colonie de Modern Times, puis au Memnonia Institute à Yellow Springs, Ohio, une colonie dirigée par Thomas Low Nichols, dédiée à la cure d’eau, à l’amour libre, et à l’amélioration personnelle. Ils se convertissent au catholicisme et restent catholiques jusqu’à la fin de leur vie. En 1861, les Nichols quittent les États-Unis pour l’Angleterre à cause de leur opposition à la guerre ; ils poursuivent leurs efforts réformateurs à Londres.
(Source : Fogarty (Robert S.), Dictionnary of American Communal and Utopian History, 1980, p. 81.)