Esquéhéries, 1817 - Guise, 1888
Jean-Baptiste André Godin est le fils d'un artisan serrurier installé à Esquéhéries, un village situé à une quinzaine de kilomètres de Guise. Il travaille dans l'atelier paternel avant de parfaire son apprentissage dans plusieurs grandes villes de France de 1834 à 1837. Il crée son propre atelier dans son village natal en 1840 et dépose la même année un brevet pour la fabrication d'un poêle en fonte de fer. Il découvre la doctrine de Charles Fourier en 1842 et mène dès lors une carrière d'industriel brillant et de militant fouriériste. Godin transfère son industrie à Guise en 1846. Il devient l'un des principaux soutiens de l'école fouriériste en France après la révolution de 1848 et l'exil des chefs de l'Ecole sociétaire. Il est l'un des gérants de la colonie de Réunion au Texas, lancée par Victor Considerant. Après l'échec de cette tentative phalanstérienne qu'il constate en 1857, Godin se consacre à l'édification du Familistère de Guise et de sa succursale de Laeken, à l'organisation de l'Association coopérative du capital et du travail et au développement de la manufacture d'appareils de chauffage et de cuisson. Il publie en 1871 Solutions sociales, véritable traité de l'expérimentation de Guise. L'industriel socialiste est élu à l'Assemblée nationale pour un mandat en 1871-1875 et à deux reprises au conseil général de l'Aisne où il siège de 1871 à 1883. Godin meurt en 1888 après avoir épousé en secondes noces sa collaboratrice et petite-cousine Marie Moret et après avoir légué sa fortune personnelle à l'Association coopérative du capital et du travail.
(Source : Panni (Frédéric) , « Jean-Baptiste André Godin », Dictionnaire biographique du fouriérisme, [En ligne], URL : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article1287, consulté le 7 mai 2014.)