États-Unis, Vermont, 1810 – États-Unis, 1890
John Anderson Collins fréquente Middlebury College et est diplômé de l’Andover Theological Seminary. Durant les années 1830, il travaille avec William George Garrison au sein de la Massachusetts Anti-Slavery Society, et en 1840, il voyage en Angleterre pour rassembler des fonds pour cette société. Il assiste à des conférences chartistes, s’entretien avec Robert Owen, lit des pamphlets socialistes anglais et français. À son retour aux États-Unis, il se convertit au « perfectionnisme » de Garrison, qui est pour lui une solution communautaire à la misère humaine.
Agent général de l’American Anti-Slavery Society, Collins organise sa centième convention en 1843 à Syracuse, où les abolitionnistes espèrent rallier de nouveaux membres des États de l’ouest. Alors qu’il est censé promouvoir la cause abolitionniste, son intérêt va vers d’autres types de réformes. Au printemps 1843, on parle de fonder une colonie à Skaneateles, État de New York. En octobre 1843, une convention s’y tient, avec Collins et d’autres réformateurs dont John Wattles : leur idée est de créer une société par actions. À l’issue de cette convention, la Skaneateles Community est créée, avec Collins à sa tête. Il a des vues radicales sur la propriété, la religion et le mariage. Certains le surnomment « No God, No Goverment, No Money, No Meat, No Salt and Pepper Collins ». Robert Owen visite la communauté en mai 1845. En mai 1846, Collins démissionne de son poste de dirigeant alors que l’avenir s’annonce radieux. Dans la presse, il annonce abandonner ses projets de rénovation sociale. En juin 1849, il s’installe en Californie où il devient chercheur d’or.
En Californie, Collins créé tout de même une National Cooperative Homestead Society, destinée à réformer la société industrielle par la création de coopératives de production et de distribution. En tant que président de la Society of Progressive Spiritualists, il est également un spirite actif jusqu’à sa mort en avril 1890.
(Source : Fogarty (Robert S.), Dictionnary of American Communal and Utopian History, 1980, p. 24-25.)