Philadelphia Industrial Association

Les affaires de la réforme.
Les idées sociales sont parfois exploitées par des opportunistes. En 1845, à South Bend (Indiana), le fondateur de l'association « de l'amour fraternel » est juge du comté, propriétaire du domaine et président de la communauté. Le cumul est suspect.

South Bend, Indiana · Chicago, 1866 · Library of Congress, Washington D.C.

William McCartney est l’un des pionniers de Portage (aujourd'hui South Bend, Indiana), où il établit un moulin et une tannerie et remplit la fonction de juge au tribunal du comté de Saint Joseph. Au début de l’année 1845, il fonde légalement une société au capital collectif nommée Philadelphia Industrial Association, non en référence à la ville de Pennsylvanie mais pour la signification du mot grec philadelphie, « amour fraternel ». McCartney vend à l’association pour 5 000 $ les terres de la ferme qu'il possède au bord de la rivière Saint Joseph. Le juge préside aussi la communauté forte de 70 membres. Les objectifs de l'association sont économiques et éducatifs : elle projette d'éditer une revue de science sociale et se propose de développer la « phonographie », qui promet d’apprendre à épeler en quelques heures. Dans les premiers temps, les membres prennent leurs repas en commun. Mais McCartney est bientôt soupçonné d’avoir fondé une colonie dans l’unique but d'assainir la partie la moins fertile de son domaine. La communauté se dissout en 1847.

Témoignages

Sources et références

Turner (Timothy Gilman), Gazeeter of the Saint Joseph Valley, Michigan and Indiana..., 1867, p. 48-49.

Howard (Timothy Edward), History of Saint Joseph County,Indiana, vol. I, 1907, p. 307.

South Bend Tribune, 19 octobre 1969.

Guarneri (Carl J.), The Utopian Alternative. Fourierism in Nineteenth-Century America, 1991.

Guarneri (Carl J.), « L'utopie et la "deuxième révolution américaine". Le mouvement fouriériste aux États-Unis, 1840-1860 », Cahiers Charles Fourier, n° 3, décembre 1992, p. 36-54.



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