Oneida

Mariage complexe et critique mutuelle.
Oneida appartient au socialisme religieux selon son fondateur Noyes. Ses audaces en matière de relations sociales font la réputation de la communauté créée en 1847.

La grande salle de Mansion House à Oneida, New York · photographie anonyme, avant 1880 (?) · © Oneida Community Collection, Special Collections Research Center, Syracuse University Library

John Humphrey Noyes est le leader spirituel d'une petite communauté de chrétiens perfectionnistes établie dans sa petite ville natale du Vermont, Putney. La communauté de Putney dont les mœurs sexuelles sont réputées dissolues est dispersée en 1847 par ses voisins. Les trois piliers de la doctrine de Noyes restent les principes de la communauté lorsqu'elle se reconstitue quelques mois plus tard dans l'État de New York : le mariage complexe ou plolygamie communautaire, la continence masculine ou contrôle des naissances et la critique mutuelle comme système de régulation des relations sociales.

En septembre 1847, un perfectionniste du nom de Jonathan Burt offre aux fidèles de Noyes de s'installer sur ses terres situées dans la réserve indienne d'Oneida à l'est du lac Ontario. À la fin de 1847, une cinquantaine de colons sont installés à Oneida : les fidèles de Noyes et de nouveaux perfectionnistes, des fermiers et des artisans natifs du nord-est dont le plus âgé a 40 ans. Ils mettent tout de suite en pratique le communisme biblique ou théocratique professé par Noyes. Les colons habitent ensemble dans la résidence encore en construction. Les membres abandonnent à la communauté tous leurs biens personnels, une fois payées leurs dettes personnelles dans le monde extérieur. Des conseils sont en charge des questions sociales, culturelles ou économiques ; chaque activité est organisée en un département de travail ; on en compte jusque 48 parmi lesquels la photographie, la dentisterie, le paysage ou les voyages. Hommes et femmes partagent les mêmes travaux : on trouve des hommes à la cuisine, à la buanderie ou à la nourricerie. Les enfants sont séparés des adultes. Les pratiques religieuses sont très discrètes : les Oneidiens citent beaucoup la Bible, mais ne respectent pas le dimanche, n'administrent pas de baptême, ne communient pas, n'ont pas de prières ou de sermons publics. Noyes est le chef spirituel et idéologique de la colonie. Il tient de fréquentes assemblées pour expliquer sa doctrine à ceux qui ont choisi de rejeter l'american way of life et préside les séances de critique mutuelle. Son message est relayé par ses hommes de confiance John Miller et Erastus Hamilton en son absence (pour promouvoir sa doctrine, Noyes s'installe à Brooklyn en 1849 et visite même l'Exposition universelle de Londres en 1851).

En 1851, la population d'Oneida est de 250 personnes. Les admissions deviennent alors plus contrôlées pour des raisons économiques. Certains, qui endurent mal le mariage complexe, quittent la colonie. En 1855, les colons ne sont plus que 150. Mais dans l'ensemble, la population est stable. Sur les 109 fidèles qui ont rejoint Oneida en 1847 - 1849, 89 sont encore présents au moment de la dissolution de la communauté en 1881. Grâce à la « continence masculine », on n'enregistre que 31 naissances entre 1848 et 1869.
La sulfureuse colonie parvient, malgré un procès en 1852, à être acceptée par ses voisins. Sous la direction de John Miller, les entreprenants Yankees développent l'économie d'Oneida. En 1859, ils ont mis 150 hectares en culture. Artisans en majorité, ils créent de multiples industries : fabrication de chaises, de balais, de chaussures, de sacs, etc. L'un des pionniers, Sewel Newhouse, inventeur d'un piège pour gros animaux, en poursuit la production au bénéfice de la communauté. La colonie n'atteint cependant pas l'aisance financière. Elle traverse une période difficile aggravée par la mort de John Miller en 1854. Noyes est rappelé à Oneida.

L'année 1855 est un tournant pour la communauté. Noyes encourage Sewel Newhouse à developper sa production de pièges. C'est un succès commercial important aux États-Unis et au Canada qui donne à Oneida une viabilité économique. Les Oneidiens se lancent dans la fabrication de soie et reçoivent de nombreuses commandes de vêtements ou de nourriture pendant la guerre civile. La prospérité entraîne d'importants changements dans la communauté. Noyes autorise les colons à colporter eux-mêmes leurs produits et vivre ainsi séparés de la communauté pendant quelque temps. Oneida est aussi contrainte de recourir à une main-d'œuvre salariée, malgré son opposition à cette servitude capitaliste et sa tentative d'y résister en faisant participer les enfants de la colonie à ses industries. Deux cents travailleurs extérieurs, autant que les Oneidiens, sont employés en 1874 dans la fabrication de pièges mais aussi dans toutes les branches d'activités comme la cuisine ou la lessive.

En 1856, les colons vivent toujours dans la résidence en bois des commencements. Ils considèrent que l'habitation est une part importante de leur projet communautaire et que la mise en œuvre du mariage complexe serait facilitée par une nouvelle installation. Le sujet est débattu en assemblée générale, les discussions durent quatre ans, les plans sont finalement établis par Erastus Hamilton, architecte de profession, et la construction en briques d'un véritable château est inaugurée en 1862. Une aile supplémentaire, la « Maison des enfants », est ajoutée en 1869 pour former un vaste quadrilatère. Les salles du rez-de-chaussée de la résidence comprennent les cuisines, la salle à manger, le hall d'assemblée pourvu d'un balcon à l'étage, une bibliothèque et une salle d'étude. Dans les étages se trouvent les appartements des adultes. Chacun dispose d'une chambre particulière, luxe inégalé dans les autres communes américaines. La salle à manger et la cuisine sont aménagées dans l'ancienne maison.

Cette aisance et la crainte de voir la population stagner d'une part, la volonté d'orienter la procréation et l'influence de la théorie de l'évolution de Darwin d'autre part vont conduire les Oneidiens à modifier leur politique de contrôle des naissances et à expérimenter sous la direction de Noyes la « stirpiculture » ou reproduction sélective. En 1869, cent personnes des deux sexes se portent volontaires pour être accouplés dans l'intérêt de la descendance de la communauté. En l'espace de 10 ans, 58 enfants seront issus de la stirpiculture. En conséquence, une attention nouvelle est donnée à l'éducation. De 6 à 12 ans, les enfants apprennent les matières académiques élémentaires, les principes de la vie en communauté et ceux de la religion d'Oneida. De 12 à 20 ans, ils entrent à « l'université » d'Oneida. Des cours de science et de langues sont aussi dispensés aux adultes. Les enseignants ne sont pas des professionnels ; ils sont tous membres de la colonie. À l'issue de leur cursus oneidien, plusieurs jeunes gens partent étudier à Yale. Ils enseignent à l'école à leur retour. En 1869, les colons construisent un bâtiment scolaire appelé « Le Séminaire », qu'ils équipent de façon très moderne. Les enfants ont cours le matin et les adultes l'après-midi. La bibliothèque et la salle d'études sont bien fréquentées. Une atmosphère studieuse paraît régner à Oneida.

Les expériences de Noyes font cependant des mécontents qui estiment qu'elles affectent la ferveur de la vie religieuse de la communauté. Le charisme du fondateur perd progressivement de sa superbe. Son autorité est contestée surtout par la jeune génération qui voient dans la stirpiculture un moyen pour les vieux Oneidiens de s'accaparer les jeunes femmes. Ceux qui ont étudié à Yale n'acceptent pas les yeux fermés les directives spirituelles et idéologiques de leur chef. Noyes en a conscience et décide en 1867 de laisser la conduite des affaires de la colonie à son fils Theodor. Il est vrai que Noyes se sent à l'étroit dans les limites de la communauté d'Oneida. Il a toujours eu comme ambition de multiplier les expériences de communisme biblique pour donner une plus grande réalité au royaume du Christ sur terre. Plusieurs colonies sœurs d'Oneida ont d'ailleurs été créées. Seule la communauté de Wallingford dans le Connecticut a eu une existence durable (1850 - 1880). À partir des documents laissés par l'enquêteur écossais MacDonald, Noyes rédige une Histoire des socialismes américains avec laquelle il ouvre la perspective d'une conciliation des mouvements communautaires socialistes et religieux ; en 1867 il lance dans ce sens un appel à l'union des communautés, celles des shakers ou de New Harmony.

Theodor Noyes s'avère un piètre directeur de la colonie. Ses méthodes bureaucratiques entravent la spontanéité de la vie communautaire. Son père John Humphrey Noyes revient à la tête d'Oneida en 1878. Mais la situation a beaucoup évolué : l'industrie – notamment une nouvelle fabrique de plats en argent – est florissante, les travailleurs salariés excèdent en nombre les Oneidiens, de nouveaux membres sont admis sans discontinuer. En avril 1874, la communauté comprend 270 membres, y compris un groupe de la communauté de Berlin Heigts de Cleveland, adepte d'un amour libre qu'Oneida a toujours eu en crainte. L'unité de la communauté et sa réussite économique ont longtemps préservé la communauté des attaques extérieures des congrégations religieuses et des autorités de l'État contre le mariage complexe.  En 1879 cependant, une nouvelle offensive judiciaire trouve au sein de la colonie des partisans qui se joignent à l'accusation. Dans la nuit du 20 juin 1879, Noyes s'échappe au Canada. Pour sauver Oneida des dissensions en son sein, Noyes écrit quelques semaines plus tard à ses coreligionaires pour leur demander d'abandonner le mariage complexe « par égard pour l'opinion publique qui s'élève à l'évidence contre lui » (Oved 1993, p. 184) et de poursuivre l'expérience communiste sur les plans de l'habitation, de l'éducation et de l'économie. Les membres d'Oneida reviennent rapidement à la monogamie. Des voix s'élèvent contre le principe du communisme lui-même. La communauté est profondément divisée sur son avenir. Après plusieurs tentatives de conciliation menées par Noyes, depuis sa retraite des chutes du Niagara, et par son fils, la communauté décide en août 1880, dans une assemblée générale historique rassemblant les adultes et les enfants, d'abandonner le communisme. La propriété est partagée entre les membres et la communauté d'Oneida se transforme en une société capitaliste, The Oneida Community Ltd.  

Certains Oneidiens tentent de continuer l'expérience communiste à Kenwood, une propriété d'Oneida située à quelques kilomètres du château. En 1899, un fils de John Humphrey Noyes, Pierpont Noyes devient directeur général de la nouvelle société et la fait entrer dans l'âge industriel. Oneida Ltd est aujourd'hui une multinationale de la fabrication de services de table en argent et d'instruments culinaires.

Témoignages

Charles Nordhoff est journaliste à New York. Il séjourne plusieurs jours à Oneida vers 1875 :

« Les gens sont gentils, polis entre eux et avec les étrangers, enjoués et travailleurs. Il n'y a pas de confusion, et très peu de bruit pour un aussi grand nombre. Là où deux cents personnes vivent ensemble dans une maison, l'ordre, l'organisation et la ponctualité sont nécessaires.
On m'a montré la maison, la cuisine et le système de chauffage, les granges bien remplies et les différentes fabrications. Et le soir, on m'a emmené à leur réunion journalière, où ils font de la musique, chantent et discutent pendant une heure, puis se dispersent dans les salons privés pour se distraire en jouant aux dominos ou en dansant, ou vont dans la bibliothèque pour lire ou écrire des lettres. Les jeux de cartes sont interdits. Ils ont répondu librement aux questions que je leur ai posées et j'ai pu tous les voir à un moment ou à un autre.
Certains ont la mine sévère et marquée de fermiers de Nouvelle-Angleterre, d'autres ressemblent aux hommes d'affaires qu'on trouve dans les villes de cette région ou les cités de l'intérieur du pays ; d'autres encore sont étudiants : le type de l'étudiant n'est pas rare dans la communauté. Un cabinet réunissant une belle collection d'oiseaux habilement empaillés et montés m'a fait voir que cette société a un véritable amour de l'histoire naturelle. La collection comprend, je dirais, presque toutes les espèces de la région d'Oneida.
Les gens semblent contents et satisfaits de leur réussite ; ils peuvent l'être car elle est remarquable. Ils parlent un anglais tout à fait correct et ont un niveau d'éducation bien au-dessus de la moyenne. Il ne fait pas de doute qu'ils tirent bénéfice de leur habitude de discuter le soir et d'écrire pour un journal où l'on fait très attention à la langue. »

(Nordhoff (Charles), The Communistic Societies of the United States from Personal Visit and Observations, 1875, p. 287-288 ; traduction de l'anglais Familistère de Guise.)


Charles Nordhoff est journaliste à New York. Il séjourne plusieurs jours à Oneida vers 1875 :

« Le "mariage complexe" signifie en pratique pour eux : que n'importe quel homme et n'importe quelle femme appartenant à la communauté peuvent dans les faits vivre librement ensemble, par un consentement mutuel établi non par des conversations privées ou en se faisant la cour, mais par l'intermédiaire d'une ou plusieurs personnes ; qu'ils désapprouvent fortement comme la manifestation d'un égoïsme immoral ce qu'ils appellent "l'attachement exclusif et idolâtre" de deux personnes l'une pour l'autre, et qu'ils s'efforcent, entre autres par le moyen de la "critique", de venir à bout de cela et de tout ce qui y ressemble à l'intérieur de la communauté ; qu'ils font l'expérience d'accoupler des personnes de différents âges, un jeune d'un sexe et un vieux de l'autre, et comme cette question est placée sous le contrôle et la direction des membres les plus âgés, elle fonctionne de cette façon ; que "personne n'est tenu, sous quelque circonstance que ce soit d'accepter les avances de quelqu'un qui ne lui plaît pas" ; et que la procréation des enfants est contrôlée par la société, qui prétend agir dans ce domaine selon des principes scientifiques.
[...] En fin de compte, ils ont rencontré dans la pratique une forte inclinaison à ce qu'ils appellent "l'amour égoïste", c'est-à-dire l'attachement de deux personnes l'une à l'autre et leur désir d'être fidèles l'une à l'autre. Et on perçoit ici et là dans leurs publications que les jeunes gens ont souffert de cet état de choses. Ils s'opposent néanmoins à cette tendance comme étant égoïste et immorale et la répriment rigoureusement. »

(Nordhoff (Charles), The Communistic Societies of the United States from Personal Visit and Observations, 1875, p. 277 ; traduction de l'anglais Familistère de Guise.)


Charles Nordhoff est journaliste à New York. Il séjourne plusieurs jours à Oneida vers 1875 :

« Le dimanche après-midi, grâce à la gentillesse d'un jeune homme qui s'était proposé à la critique, j'ai été autorisé à assister [à la séance de critique mutuelle]. Quinze personnes en plus de moi – à peu autant de femmes que d'hommes et environ la moitié de jeunes gens de moins de 30 ans – étaient assises dans une salle, la plupart sur des bancs placés contre le mur. Parmi elles se trouvait M. Noyes lui-même, assis dans un grand fauteuil à bascule. Le jeune homme qui devait être critiqué, que j'appellerai Charles, s'est assis discrètement au milieu de l'assemblée. Quand les portes ont été fermées, le chef (pas M. Noyes) lui a demandé s'il voulait dire ou non quelque chose. Toujours assis, il a dit que depuis quelque temps, certaines questions intellectuelles et des doutes le faisaient souffrir – notamment un penchant pour le positivisme et la perte de foi –, qu'il s'écartait de Dieu, qu'il avait tendance à peu penser à la religion, mais qu'il combattait l'esprit malin en lui et qu'il espérait être devenu un peu plus fort, et ainsi de suite.
Là-dessus, un homme convié à parler, a indiqué qu'il pensait que Charles avait été en quelque sorte endurci par un trop grand bonheur ; que son succès dans une certaine entreprise l'avait d'une certaine façon pourri ; que s'il n'avait pas réussi aussi bien, il aurait été un meilleur homme ; qu'il était en quelque sorte imbu de lui-même, pas enclin à consulter les autres, à demander leur avis ou à en tenir compte [...].
Une jeune femme a indiqué ensuite que Charles était fier et arrogant et qu'il se croyait meilleur que ceux avec qui il était en relation, qu'il était parfois inutilement cassant avec ceux à qui il avait à parler.
Une autre jeune femme a ajouté que Charles était partial avec les gens, qu'il montrait trop ouvertement son affection pour certaines personnes en les appelant en public de leur petit nom et qu'il semblait oublier que cela était désagréable et mauvais.
Une autre femme a dit [...] aussi qu'il ne se conduisait pas toujours à table, et notamment devant les visiteurs, avec une politesse attentionnée et de bonnes manières.
Un homme a enchéri là-dessus en indiquant qu'il lui était arrivé d'entendre Charles maugréer contre un beefsteak trop dur et faire en mangeant d'autres remarques déplacées sur la nourriture qui se trouvait sur la table [...].
Au milieu de toutes ces paroles très directes, que j'ai considérablement résumées pour ne conserver que les accusations principales, Charles est resté assis sans rien dire, regardant devant lui. Mais au fur et à mesure que les charges se sont accumulées, son visage est devenu plus pâle et des gouttes de sueur ont commencé à perler sur son front. Les remarques que j'ai rapportées ont duré pendant près d'une demi-heure ; après quoi, chacun autour du cercle s'étant exprimé, M. Noye a conclu.
Il a dit que Charles [...] faisait un réel et sérieux effort pour vaincre ses fautes. Comme preuve de ceci, il a indiqué que Charles était récemment venu le consulter sur une question difficile qui lui avait causé beaucoup d'embarras mais qu'il avait réussi à résoudre comme il le devait. "Dans l'exercice de la stirpiculture", dit Noyes, Charles, comme vous le savez, est dans la position de quelqu'un qui va devenir bientôt père. C'est dans cette situation qu'il est tombé dans la tentation trop commune de l'amour égoïste et dans le désir d'attendre et de développer une intimité exclusive avec la femme qui devait porter un enfant par son intermédiaire. [...] Charles a décidé et [je] l'approuve, qu'il devait se séparer complètement de la femme et laisser un autre homme prendre sa place à ses côtés. Et ceci, Charles l'a fait comme convenu avec un esprit de sacrifice digne d'éloges. »

(Nordhoff (Charles), The Communistic Societies of the United States from Personal Visit and Observations, 1875, p. 290-291 ; traduction de l'anglais Familistère de Guise.)


LES PIÈGES D’ONEIDA

Piège à loutre n° 2 ½
Acier · États-Unis, Newhouse Oneida Community, New York, deuxième moitié du XIXe siècle


Des multiples industries développées par la communauté, la fabrication de pièges à animaux est la plus florissante. Oneida devient le premier fabricant américain de pièges sous le nom de leur inventeur Sewel Newhouse, pionnier de la colonie. La production est poursuivie au XXe siècle par Newhouse LTD.


Un atelier d’écossage de petits pois à Oneida
Photographie anonyme, avant 1880 (détail) · © Special Collection Research Center,
Syracuse University Library, from the Collection of the Oneida Community Mansion House



Sources et références

Noyes (John Humphrey), History of American Socialisms, 1870, p. 614-645.

Nordhoff (Charles), The Perfectionnists of Oneida and Wallingford, 1875.

Oved (Yaacov), Two Hundred Years in American Communes, 1993, p. 167-192.