La ferme du Collet

 BANCS D'UTOPIE / WE SIT TOGETHER / FRANCIS CAPE 

La ferme du Collet : s’autosuffire ensemble.
Quelques familles s’installent en 2001 dans les Alpes-Maritimes pour vivre et habiter le monde avec économie.

La Ferme du Collet · DR, 2012

La ferme du Collet, située dans les Alpes-Maritimes à environ 800 mètres d’altitude en-dessous du village de La Penne, est un « écolieu » collectif fondé en 2001. Conçue comme une ferme écologique polyvalente et expérimentale par ses fondateurs Bertrand et Katia Ollivier, Diego et Françoise Arias et Marie-Thérèse Desbuissons, elle s’est orientée vers la permaculture. Le projet vise une autosuffisance la plus complète possible, et s’appuie sur la pratique d’une polyculture vivrière, l’utilisation d’outils simples issus des ressources et savoir-faire locaux, une énergie économe produite sur place, l’auto-construction…
Actuellement, cinq foyers rassemblant onze adultes et quatre enfants se partagent le lieu acquis en commun par les fondateurs associés dans une société civile immobilière. Le corps de ferme est divisé en plusieurs maisons pour que chaque famille ait son lieu de vie. Chacune vit sur la ferme selon ses besoins, ses savoir-faire et ses convictions. La famille de Françoise et Diego produit des céréales et du pain ; ils s’occupent également de la culture de plantes rares en pépinière, pour fabriquer des tisanes notamment, et proposent des formations à la botanique. La famille de Katia et Bertrand, développe la culture de spiruline ; ils sont également éleveurs d’ânes et Katia pratique l’architecture comme autre activité professionnelle. Marie-Thérèse, agricultrice à la retraite, s’occupe de cultiver le jardin vivrier. L’impact sur l’environnement devant être le plus faible possible, l’électricité est fournie principalement par des panneaux photovoltaïques, les cultures sont irriguées uniquement par l’eau de pluie et on utilise la traction animale du cheval. Les familles partagent les charges et les taxes. Si leurs activités économiques sont séparées, elles se retrouvent autour de l’idée d’un retour à la terre et d’une volonté d’autosuffisance alimentaire et énergétique. La solidarité et la complémentarité des habitants sont deux éléments indissociables de la vie de la ferme. Il n’existe aucune hiérarchie entre les membres qui tiennent une réunion fixe chaque semaine dans un espace dédié aux activités collectives. À tout moment, chacun peut provoquer une réunion supplémentaire. Toutes les décisions sont prises d’un commun accord selon les principes d’une « sociocratie », une gouvernance susceptible de donner à une organisation un comportement comparable à celui d’un organisme vivant autorégulé.

Témoignages

Sources et références

Cape (Francis), Bancs d'utopie. We sit together, Guise, Le Familistère de Guise, 2016.



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