New Buffalo

Nouveaux indiens de New Buffalo.
Se rêvant en nouveaux primitifs dans une Amérique consumériste et impérialiste, des hippies s’installent en 1967 près de l’antique village des indiens Pueblo, nouvelle frontière de la contre-culture et du film Easy Rider.

New Buffalo, Nouveau Mexique · © photographie Lisa Law, 1967

Après le Summer of Love de San Francisco en 1967, Taos, petite ville au nord de l'État du Nouveau Mexique au bord du Rio Grande, devient le centre du communalisme hippie américain. La région est aride et désolée, ses hivers très rigoureux, sa population plutôt hostile, mais elle est sauvage et les terres y sont encore peu chères : la situation de Taos est finalement enviable pour ceux qui veulent revenir à une existence essentielle et primitive, au contact des indiens Pueblos qui vivent sur place depuis plusieurs siècles et représentent dans l'imaginaire hippie le modèle de communautés autosuffisantes en harmonie avec la nature. On compte en 1970 aux environs de Taos une vingtaine de communautés hippies rurales, parmi lesquelles New Buffalo, Morning Star East, Five Star, Lila, Lorien Retrait, Hog Farm, The Family, Lama Foundation ou Reality Construction Company. Elles abritent 500 à 600 résidents permanents mais accueillent aussi plusieurs milliers de visiteurs.

L'une des plus anciennes communes, New Buffalo est fondée en 1967 par un groupe de 24 jeunes gens fascinés par la culture indienne. L'un d'eux, Rick Klein met un héritage à la disposition du groupe pour acquérir 16 hectares au nord de Taos. Le groupe s'installe en juin 1967 et se met aussitôt à travailler ardemment à la construction d'habitations en briques de terre séchée. Le bâtiment principal a la typologie d'un motel. Autour d'une grande salle commune ovale et d'une cuisine sont disposées des chambres. Les membres élèvent aussi un garage, deux ou trois hangars, une case en terre et deux tepees. Le nom de la colonie, « Nouveau bison » est une référence à l'économie des anciennes tribus indiennes : une tête de bison orne l'un des murs de la grande salle pour signifier que la communauté offre tout ce dont ses membres ont besoin, comme le bison pour les Indiens. La salle commune est semi-enterrée sur le modèle des kivas des Pueblos, constructions communautaires pour les rituels indiens.

En dépit de la rudesse du climat et de l'inexpérience des hippies urbains, New Buffalo est une communauté agricole. Elle pratique la culture organique de quelques hectares de maïs, de blé, de haricots et de légumes (avec l'aide d'un vieux tracteur acheté avec l'héritage de Rick Klein), et élève quelques chèvres, vaches et poules. Le groupe de fondateurs décide sagement à l'origine de n'accueillir aucun résident supplémentaire pendant la première année, le temps de faire les premières récoltes et d'apprécier combien de personnes il leur est possible d'accueillir. Mais la résolution ne tient qu'une semaine. Des nouveaux venus sont tout de suite acceptés. New Buffalo est bien loin de parvenir à l'autosuffisance et ses membres subsistent grâce aux coupons alimentaires délivrés par les autorités du comté. La vie communautaire présente les traits de la contre-culture hippie : pratique de l'amour libre aux débuts de la communauté, usage de drogues pour modifier l'état psychique, régime végétarien, culte de la nature aux rituels inspirés par les indiens Pueblos, absence de règles ou de constitution, pas d'organisation hiérarchique, pas de propriété privée, décisions prises par consensus, refus du travail salarié. Elle conserve cependant des aspects traditionnels notamment dans la division du travail entre hommes et femmes ou dans la conception de la famille.

La philosophie de la commune ouverte à tous expose New Buffalo comme ses voisines, à être submergée par l'afflux de « longs-cheveux ». La population de la communauté s'élève rapidement à 50 personnes. La « tribu » est déstabilisée. Les fondateurs sont heurtés par le contraste entre la rudesse du travail de leur installation et la nonchalance, entretenue par les psychotropes, des nouveaux arrivants. Un an après sa fondation, il ne reste que quatre ou cinq des fondateurs. Un certain nombre de résidents cessent de participer aux repas collectifs. La communauté tente de réagir en abandonnant le principe de la commune ouverte. Les résidents s'opposent au projet du réalisateur Dennis Hopper de tourner à New Buffalo des scènes du film Easy Rider, film culte de la contre-culture sorti en 1969. La tribu de Taos a servi de modèle au réalisateur pour la représentation de la vie dans une commune psychédélique, finalement reconstituée à Los Angeles. En mars 1970, la commune choisit de réduire sa population à 25 résidents pour améliorer ses conditions d'existence et prie les 25 derniers arrivants de partir ; elle déclare désormais que les visiteurs ne sont pas bienvenus.

La vie à New Buffalo est marquée par l'hostilité de la population du comté à l'invasion hippie. Jon Stewart, qui visite les communautés du comté de Taos en 1970, consigne une série d'agressions contre les « longs-cheveux » dans la ville de Taos en avril 1970, violences qui laissent sans réaction la police locale. « Le comté de Taos, juge Jon Stewart, permet d'étudier en profondeur le changement radical et l'opposition à ce changement, l'affrontement de cultures radicalement différentes essayant de coexister » (Stewart 1972, p. 109). La population du comté de Taos est formée à 75 % d'Hispano-américains d'origine mexicaine, des Chicanos pauvres, peu éduqués, souvent sans emploi, orphelins culturels. Les hippies sont, eux, issus des classes moyennes urbaines, éduqués, suffisamment riches pour acheter ou louer des terres et capables de s'identifier à une culture nouvelle. Pour Jon Stewart, le choc culturel tient à ce que les Chicanos veulent accéder (en vain) à l'American Way of Life des classes moyennes, modèle social que les hippies rejettent alors qu'ils en sont les enfants : le Hippie Way of Life est une insulte à leurs efforts pour survivre aux États-Unis. L'opposition des Chicanos aux hippies est attisée, constate Jon Stewart, par les notables locaux anglo-saxons qui en appellent à la loi et à l'ordre à l'encontre des nouveaux-venus, des « communistes », « malades de sexe et de drogue ». Les autorités exercent une forte pression sur les communes, en les menaçant de fermeture sanitaire, en envisageant de mettre fin aux aides alimentaires (dont dépendent aussi les Chicanos) ou en exerçant des contrôles sur les voyageurs aux longs cheveux en transit dans le comté.

Tout au long de son existence, New Buffalo est tiraillée par les paradoxes de sa tentative libertaire et primitive : l'idéal d'autosuffisance doit s'accommoder de l'aide alimentaire gouvernementale, le modèle environnemental des Indiens doit intégrer un tracteur, l'idéologie de la commune ouverte est perçue comme une menace, les enthousiastes du Love and Peace de San Francisco provoquent des tensions sociales et des violences dans une Amérique pauvre... Dans les 1980, ne reste plus qu'une famille à New Buffalo. Le fondateur-propriétaire Rick Klein décide alors de reprendre et réhabiliter le domaine pour en faire un Bed and Breakfast qu'il ouvre à la fin de 1992. New Buffalo est devenu un lieu de pèlerinage pour les amateurs de la culture psychédélique des sixties. Au journaliste venu l'interviewer pour le Los Angeles Time en septembre 1998, Rick Klein, qui s'apprête à revendre New Buffalo, dit espérer qu'un jour, le bâtiment principal pourrait figurer sur le Registre national des sites historiques en raison de sa signification culturelle. Au cours de l'été 2010, une équipe d'archéologues et d'anthropologues conduit des fouilles sur le site de New Buffalo pour améliorer la connaissance de la culture matérielle des communes hippies.

Témoignages

Max Feinstein est un des fondateurs de New Buffalo. Il est interviewé en 1971 par Richard Fairfield pour The Modern Utopian :

« Le genre de décisions que la communauté devait prendre était, par exemple, si l'on devait ou non utiliser un tracteur ou s'il fallait laisser untel se joindre à la famille. Plus rarement, il fallait discuter du cas de quelqu'un qui n'avait pas le sentiment de faire partie de la communauté. Mais nous essayions d'éviter les réunions, les discussions, ce qu'on appelle le processus démocratique. Nous cherchions à éviter cela parce que les mots peuvent être de véritables pièges. Et si vous dites : « Rassemblons-nous chaque vendredi soir pour évacuer nos problèmes, alors vous avez un tas de gens qui vont de long en large toute la semaine en se demandant : « De quoi je vais parler à l'assemblée, qu'est-ce que je n'aime pas, qu'est-ce que je voudrais... », vous voyez. Aussi, ce qu'on a fait, c'est essayer de parler au cours de la semaine de tout ce qui pouvait arriver, et cela a marché. On s'est rendu compte que si l'on parlait suffisamment ensemble d'une question pendant qu'on se tenait en cercle pour préparer la boue [des briques], on pouvait remédier à la situation sans qu'il fût besoin de passer par un vote. Ensuite, quand cela arrivait à un point où il semblait qu'une décision ne pouvait pas être prise de cette manière, si certains ne voulaient pas en entendre parler, qu'ils râlaient ou n'importe quoi d'autre, alors nous réunissions une assemblée. Mais ce fut très rare. »

(Max Feinstein, dans Fairfield (Richard), « Interview with Max Feinstein, founder of New Buffalo », The Modern Utopian, « Communes U.S.A. », 1971, p. 88 ; traduction de l'anglais Familistère de Guise.)





Pour documenter son livre sur les communes hippies, Robert Houriet séjourne une quinzaine de jours à New Buffalo en mars 1970. Il rencontre les membres anciens et récents de la commune. Parmi ces derniers, un curieux jeune homme, "Caverne" David :

« 19 mars 1970.
Aujourd'hui, alors que j'étais à la table de la cuisine avec Caverne David, nous remarquons en même temps un étranger, un jeune homme aux cheveux courts portant une veste d'étudiant. Il restait là, figé comme un chien d'arrêt, fixant un point sur le mur de torchis. Caverne David lui tapa sur l'épaule. « Tu fais un mauvais trip ? » Manifestement, oui. Nous l'avons emmené dans une chambre au calme et nous lui avons dit de se reposer. Il parlait d'hallucinations et disait s'appeler Dennis.
« D'où vient-il ? », s'interrogeait Dennis en revenant à la cuisine. « Il a l'air aussi flippé que moi quand je suis venu ici. » Le corps infesté de staphylocoques, David était arrivé à New Buffalo après avoir vécu trois mois en ermite dans une des cavernes du plateau, d'où son nom. Avant la caverne, il avait abandonné ses études à l'université de Chicago, était devenu un membre actif de Old Town, la communauté hippie radicale de Chicago, et avait été rossé pendant la convention démocrate. Il dit adieu à la politique, et alla à l'université de Washington où il fut employé à l'entretien du jardin expérimental du département de botanique. Il aimait le travail et les plantes à tel point qu'il refusa d'utiliser des engrais et des pesticides non organiques. L'université l'a licencié et par la même occasion, sa copine l'a quitté. David est venu au Nouveau Mexique, il est entra dans la caverne, il médita et survécut grâce aux herbes et à l'herbe.
Depuis qu'il a rejoint New Buffalo, Caverne David a rompu son isolement psychologique. Il a retrouvé de l'intérêt pour la « biologie vibrationnelle ». Vêtu du pardessus et de l'écharpe écossaise qu'il traînait depuis une semaine, il parlait pendant des heures de la preuve expérimentale de l'émission de vibrations émotionnelles par les plantes. « Si même tu parles de brûler un philodendron en sa présence, il ressentira de fortes ondes de choc juste au moment où tu prononceras le mot "brûler". » Hier, Caverne David a déménagé son sac de couchage, ses livres et une lampe dans la serre pour être en contact permanent avec ses plantes. Il prévoit de construire cet été une serre-laboratoire pour y faire des expériences destinées à prouver que les vibrations des plantes ne sont pas des délires de LSD, que les feuilles, les arbres et les racines sont doués de conscience et possèdent une sensibilité supérieure à celle de l'homme. Chaque jour est pour Caverne David l'occasion de recommencer son combat intérieur pour rassembler son énergie, faire le premier pas et briser son égocentrisme. »

(Houriet (Robert), Getting back together, 1971, p. 154-155 ; traduction de l'anglais Familistère de Guise.)


Au cours de son séjour à New Buffalo, Robert Houriet participe le 20 mars 1970 à l'assemblée de la communauté réunie pour décider, trois ans après sa fondation, si elle devait rester ouverte ou s'il fallait en restreindre la population :

« Un argument majeur avancé par la plupart de ceux qui étaient opposés à une communauté largement ouverte était écologique : la terre ne pouvait pas supporter 50 personnes. “Nous sommes les derniers sur le fossé d'irrigation. En cas de faibles pluies, nous serons les premiers à être à sec.” Ils faisaient valoir que la communauté ne pouvait pas grandir plus que ce que permettait la pluie. La nature imposait une limite naturelle à sa population. D'autres parlaient des vibrations négatives d'un environnement fait d'un trop grand nombre de personnes sur un espace trop petit pour eux. Ils ne constituaient plus une famille qui pouvait se tenir avec aise dans le cercle pour prendre ses repas. George fit observer que la plupart de ceux qui étaient favorables à une communauté ouverte étaient en ce moment en train de se défoncer dans la chambre de Jim. S'ils ne participaient pas, peu importe ce que pouvait décider les autres. “Tant qu'il y aura ici une seule personne qui pourrait dire à un nouvel arrivant, "Reste, personne ne peut te forcer à partir", alors nous ne pourrons pas obtenir un consensus. Un jour, quelqu'un s'approchera par ce chemin et dira, "Mets-moi une arme dans le dos et dis-moi de déguerpir de votre propriété". Il nous contraindra à faire usage de violence et alors qu'aurons-nous gagné ?”
Finalement, Jim prit la parole. Une communauté fermée abdiquait devant les peurs et les angoisses de la société conventionnelle. Il cita à nouveau Woodstock. “Quand nous étions trente, certains disaient que nous étions trop nombreux. Maintenant, nous sommes cinquante et chacun est nourri et a un endroit où dormir. Si seulement nous avions de la confiance et de la foi, il y aurait assez. Qui sommes-nous : une espèce de country club ? Vous ne savez pas que les gens pètent les plombs dans les villes ?”
George : “Il y a toutes sortes de terres aux États-Unis. Ceux que les communautés intéressent vraiment peuvent en créer une eux-mêmes. La question, c'est de la découvrir par vous-mêmes, c'est-à-dire la former et non se transporter dans une chambre avec douze autres personnes et une chaîne stéréo...”
Jim : “Nous pourrions avoir cinq cents personnes sur cette ferme. Si nous avions de l'amour. La nourriture viendrait toute seule.”
George (sarcastique) : “Tu veux dire que la nourriture viendrait grâce aux coupons alimentaires ?”
Jim : “Tout est subjectif. Il y a des gens qui peuvent se faire à la vie à douze dans une chambre.”
Mary : “Alors pourquoi Candy, à la première occasion, a déménagé de ta chambre pour aller dans le tepee ? Elle voulait être seule.”
Tonio accusa Jim de transformer New Buffalo en ghetto hippie. “Tu veux que nous construisions des tours en torchis ?”
Jim (avec amertume) : “Cela ne mène à rien. Vous êtes incapable de donner beaucoup d'amour.”
Mary : “Tu es le seul à ne pouvoir aimer. Tu n'as rien à faire avec nous. Tu restes dans ta chambre toute la journée avec ton groupe. Si tu aimais vraiment le reste d'entre nous, nous n'aurions pas à te tirer de ta chambre pour l'assemblée.”
Justin : “Je crois que je comprends un peu ce que ressent Jim. Il y a trois ans, j'étais du côté du groupe qui laissait la commune ouverte, même si je n'étais pas toujours d'accord avec Bob et que je n'étais pas aussi conservateur que George, qui voulait nous maintenir fermés. Je crois toujours à une communauté ouverte, mais maintenant davantage comme un idéal à atteindre, pas comme quelque chose que nous pouvons réaliser aujourd'hui ou demain. Nous devons attendre jusqu'à ce que plus de gens dans ce monde commencent à penser à la planète dans son ensemble. Nous devons mûrir, et le reste du monde avec nous. Nous ne pouvons changer le monde entier. C'est la raison pour laquelle nous avons abandonné la politique. Mettre seulement douze personnes sur la même longueur d'onde est déjà difficile. Au milieu de kilomètres de sauge, c'est facile d'oublier que le reste du monde n'a pas évolué aussi vite que nous l'avons fait. Nous devons accepter que les Chicanos, les flics et le reste du monde en soient là où ils sont. Mais être attentif et tolérant ne signifie pas les copier ou se laisser écraser. Nous ne pouvons déplacer tout Haight Ashbury [le quartier hippie de San Francisco] au Nouveau Mexique et continuer à passer pour un modèle. Finalement, nous ne pouvons pas nous isoler, nous avons besoin de gens nouveaux. Et nous devons toujours croire que le monde peut être changé en mieux. Mais nous commençons par nous-mêmes.”
Le discours de Justin a été suivi par un silence approbateur. Il ne voyait pas la résolution de la question comme une alternative ou un choix de solutions opposées, une commune ouverte ou fermée [...].
Grand David tournait dans la pièce comme une panthère en cage. “Qui est prêt à partir ?”
Je me suis levé : “Moi, je pars” (dans quelques jours en réalité). Lentement, à peu près vingt-cinq autres personnes se sont levées, près de vingt sont restées assises.
Grand David était stupéfait. “Je suis vraiment heureux, vous savez. Merci beaucoup. Vous êtes des gens bien et vous avez sauvé ma demeure.” La réunion s'est achevée, joyeusement.
Au cours des deux jours suivants, près de trente visiteurs s'en allèrent, y compris le leader des partisans de la commune ouverte, Jim, qui s'en retourna en Californie dans un fourgon Volkswagen rempli de boîtes d'archives de Bob. Grand David fixa un panneau en hauteur sur un poteau devant le portail : “VISITEURS NON ADMIS, SAUF POUR AFFAIRE”. À ma surprise, New Buffalo s'était repris en main. »

(Houriet (Robert), Getting Back Together, 1971, p. 163-165 ; traduction de l'anglais Familistère de Guise.)


NOUVEAUX INDIENS

Crâne de vache
Thaïlande, XXe siècle


Après le Summer of Love de San Francisco en 1967, Taos, petite ville du Nouveau Mexique au bord du Rio Grande, devient le centre du communalisme hippie américain. La région est aride et désolée, ses hivers très rigoureux, mais elle est attirante pour ceux qui veulent revenir à une existence primitive au contact des indiens Pueblos qui vivent là depuis plusieurs siècles. Ils représentent dans l'imaginaire hippie un modèle de société autosuffisante en harmonie avec la nature. On compte en 1970 aux environs de Taos une vingtaine de communautés de « longs-cheveux ».
New Buffalo est fondée par un groupe de jeunes gens fascinés par la culture indienne. Le nom de la colonie, « Nouveau bison » est une référence à l'économie des anciennes tribus. Une tête de bison orne l'un des murs de l'habitation principale édifiée en terre séchée à la façon des villages Pueblos. Le trophée signifie que la communauté offre tout ce dont ses membres ont besoin, comme le bison pour les Indiens.


Construction de la maison commune de New Buffalo
© Photographie Lisa Law, 1968



Sources et références

Fairfield (Richard), « The Taos Communes », dans The Modern Utopian, « Communes, U.S.A. », 1971, p. 85-86.

Fairfield (Richard), « Interview with Max Feinstein, Founder of New Buffalo », dans The Modern Utopian, « Communes, U.S.A. », 1971, p. 87-89.

Houriet (Robert), Getting Back Together, 1971, p. 137-200.

Stewart (John), « Taos, 1970 », dans The Modern Utopian, « Utopia, U.S.A. », 1972, p. 109-114.

Graves (Howard), « Taos, 1971 », dans The Modern Utopian, « Utopia, U.S.A. », 1972, p. 114-115, 119.

Baker (Deborah), « Commune's Flower Power Wilts to the Temptations od Prosperity », Los Angeles Time, 27 septembre 1998, [En ligne], URL : articles.latimes.com/1998/sep/27/local/me-26753, consulté en avril 2013.

Miller (Timothy), The 60s Communes: Hippies and Beyond, 1999, p. 64-65.



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