États-Unis, Dalton, Massachusetts, 1815 - États-Unis, ?
William C. Talcott, né le 25 décembre 1815 de Joseph Talcott et Rebecca Warren, est issu d’une longue lignée de puritains, descendants de l’Anglais Sir John Talcott, l’un des fondateurs de l’État du Massachusetts. Son père s’établit à Madison, Ohio, en 1817, comme agriculteur, charpentier, puis professeur dans une école de chant. William fréquente l’école des pionniers.
Il travaille un temps dans la ferme de Mrs. Brewster, veuve très religieuse, dont le fils lui apprend le latin et le grec car il souhaite devenir pasteur presbytérien. À 17 ans, il entame des études mais les interrompt faute de moyens. Il renonce temporairement à être pasteur car il a des doutes sur la doctrine.
En 1835 Talcott est arpenteur à Union Mills dans l’Indiana. Le 1er mai 1838, il se marie avec Maria Luther. Indépendant, très habile, il construit sa propre maison. À partir de 1837, il est l’un des premiers pionniers du comté de Porter : à la fois maître d’école, collecteur de taxes, arpenteur, prédicateur, juriste et éditeur. Son sens pratique, son amour de la vérité, sa bienveillance en font un personnage typique de la première conquête de l’ouest, souvent comparé à Abraham Lincoln.
En 1840, il est ordonné pasteur universaliste et œuvre pendant dix ans à Valparaiso. Parallèlement, il étudie le droit. En 1849, nommé puis élu juge successoral du comté de Porter, il sera candidat malheureux au poste de gouverneur de l’État. En 1843, il crée une imprimerie, qu’il revend en 1844 à William M. Harrison, fondateur d’un journal démocrate, The Western Ranger. Il met au point une nouvelle orthographe phonétique, base de la future réforme orthographique.
En 1846-1847, à South Bend, comté de St. Joseph, il fonde, avec William McCartney et Elisha Egbert, une colonie fouriériste, la Philadelphia Industrial Association. Il publie pendant quelques mois en 1846 un journal réformateur, The Spirit of Reform.
Au printemps 1847, de retour à Valparaiso il rachète la moitié puis la totalité de The Western Ranger, renommé The Practical Observer, devenu républicain et abolitionniste, qu’il dirige pendant 10 ans. Juge des plaids communs pendant 12 ans, il exercera le droit à Valparaiso jusqu’en 1872. Il achète et revend alors à son fils Charles R. Talcott The Vidette, journal républicain très influent.
Habile en affaires, Talcott se constitue une fortune, acquiert une vaste propriété. À l’âge de 78 ans, il travaille encore.
(Source : Porter County biographical sketches, [En ligne], URL : http://www.inportercounty.org/Data/Biographies/Talcott1173.html, consulté en juillet 2013.)