Belgique, Nismes, 1807 – Paris, 1883
Fils de voiturier, Henri Gautier s’engage dans l’armée et s’élève dans la hiérarchie militaire jusqu'au grade de lieutenant en 1836 et de capitaine en 1841. Il rejoint l’armée d’Afrique en Algérie. Il s'intéresse à l’École sociétaire, et en 1845, pendant un séjour en métropole, il rencontre plusieurs fouriéristes lyonnais, Aimée Beuqueet François Barrier notamment, avec qui il forme un projet de colonisation phalanstérienne en Algérie, l’Union agricole d’Afrique fondée en novembre 1846 dans la région d'Oran grâce à la bienveillance des autorités militaires sollicitées par Gautier. L'officier est détaché de son service pour organiser la colonie qu'il dirige jusque septembre 1848 et qu'il quitte faute de résultats probants. Il reste quelque temps en Algérie avant de rejoindre la métropole. Il revient à Oran de 1860 à 1862. Gautier finit sa carrière militaire à Charleville en 1863.
Après son départ de l'Union agricole, il est resté en contact avec les fouriéristes, participe aux activités de l'École sociétaire à Paris et continue à surveiller la colonie du Sig dont il est l'un des administrateurs après le transfert du siège à Paris en 1864 ou 1865. Il joue un rôle très actif auprès de l'Union où il séjourne en mai 1872 pour rendre compte de la situation aux actionnaires. En mai 1873, il fait entrer Victor Considerant au conseil d'administration de la société. Gautier siège dans ce conseil jusque 1881.
(Source : Desmars (Bernard) , « Henri (ou Henry) Joseph Gautier », Dictionnaire biographique du fouriérisme, [En ligne], URL : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article1308, consulté en avril 2014.)