Alger, 1880 – Ajaccio, 1954
Né à Alger le 13 juillet 1880, Isidore Escalaïs est ouvrier modeleur-tourneur et menuisier. Il devient militant libertaire dans sa ville natale, puis participe en 1906 au lancement de la colonie libertaire Ciorfoli établie à Cognocoli en Corse. La colonie compte six membres : lui, sa compagne Louise et leur fille âgée de 6 ans, Marcel Ducher, Borgiali et sa compagne. Dans une lettre datée du 7 février 1906, il écrit « ...bientôt nous créerons une nouvelle cellule de l’Humanité Future. Par ces temps de veulerie et de crétinisme c’est encore une belle œuvre à tenter pour éclairer ceux qui ne savent pas ». Les colons arrivent en avril 1906 et commencent à exploiter un potager, à élever un cheptel et à réunir un outillage de menuiserie en vue de la fabrication de meubles pour les paysans des alentours.
En novembre 1906, sa compagne Louise profite de son absence pour s’enfuir (avec leur fille) avec Marcel Ducher à Bastia, mais elle retrouve finalement à la fin du mois son compagnon à Marseille. Ce même mois de novembre, la famille Borgiali quitte également la colonie qui est dissoute début 1907. En janvier 1907, Louise Escalaïs quitte une nouvelle fois le domicile conjugal avec sa fille et s’embarque avec Ducher à destination de l’Amérique du sud. Toutefois, suite à l’hospitalisation à Dakar de Ducher atteint de typhoïde, Louise revient à Marseille pour tenter de reprendre une vie commune avec Isidore qui refuse et demande le divorce. Il séjourne par la suite à plusieurs reprises à Cognocoli, prend une nouvelle compagne et, avec sa fille, se fixe définitivement en Corse. Escalaïs est l’auteur d’un article relatant l’expérience de la Colonie dans Le Libertaire daté du 13 octobre 1907.
Après la première guerre mondiale, Isidore Escalaïs adhère à la SFIO. En février 1920, il est délégué au congrès de Strasbourg. Début 1921, il habite Ajaccio, il est secrétaire de la section socialiste de la ville, qui regroupe une trentaine de membres. Le 11 décembre 1921, le congrès fédéral s’y réunit. Après 1924, toute la section finit par passer, comme la Fédération, au Parti communiste.
(Sources : Le Maitron. Dictionnaire biographique. Mouvement ouvrier, mouvement social, [En ligne], URL : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?page=article_long&id_article=112168, consulté en novembre 2013 ; Dictionnaire des militants anarchistes, [En ligne], URL : http://militants-anarchistes.info/spip.php?article1480, consulté en novembre 2013.)