Allemagne, Hesse, Hadamar, 1851 – Italie, Capri, 1913
Karl Wilhelm Diefenbach est le fils de Leonhard Diefenbach, peintre et professeur de dessin au Gymnasium d’Hadamar. Il fréquente la Kunstakademie de Munich, où il est influencé par les peintres Arnold Böcklin et Franz von Stuck. Après avoir été gravement atteint de typhus et avoir subi une opération, il reste paralysé du bras droit. Convaincu d’avoir été sauvé grâce à des méthodes de soin naturelles, il est influencé par les naturopathes Arnold Rikli et Eduard Baltzer, fondateurs en Allemagne de l’union végétarienne. Il devient un apôtre des modes de vie naturels. En 1881, il s’éloigne de l’église catholique pour adopter une mouvance religieuse libre.
En toge et en sandales, il diffuse ses enseignements à Munich : vie en harmonie avec la nature, abolition de la monogamie, refus de se conformer à quelque religion que ce soit, pratique du naturisme (Freikörperkultur), et végétarisme. Ses contemporains le surnomment « Apôtre du chou-rave ». Les autorités interdisent ses rassemblements, Diefenbach se retire alors dans une carrière abandonnée à Höllriegelskreuth près de Munich. C’est à partir de ce moment qu’il a comme aide et disciple le jeune peintre Hugo Höppener, surnommé par lui Fidus. De leur collaboration naît la frise monumentale Per aspera ad astra. Diefenbach expose à Vienne en 1892 : l’événement a un immense retentissement, il accède à la célébrité, mais ne perçoit rien du produit de la vente des œuvres.
Il part pour l’Égypte. Il revient à Vienne en 1897 pour récupérer ses œuvres. Il projette de créer une revue, Humanitas, et organise une vaste exposition. Ces entreprises sont soutenues par un cercle d’amis, parmi lesquels la pacifiste Bertha von Suttner. Il rassemble autour de lui à Himmelhof près de Vienne une communauté d’élèves, qui accueille par intermittence Gusto Gräser, futur membre de Monte Verità. Les disciples sont tenus à des principes assez éloignés des siens : Diefenbach entretient des relations avec deux femmes en même temps, alors qu’il exige de ses adeptes chasteté et obéissance. Lorsque la colonie fait faillite, Diefenbach part s’installer à Capri où il connaît la célébrité, alors qu’il est progressivement oublié en Allemagne. Il meurt en 1913.
(Source : « Karl Wilhelm Diefenbach », Wikipedia, [En ligne], URL : http://de.wikipedia.org/wiki/Karl_Wilhelm_Diefenbach, consulté en mai 2013.)