Écosse, Edimbourg, 1775 – Orbiston, 1827
Fils d’un brasseur, d’une famille calviniste rigoriste, il naît le 15 janvier 1775. Un de ses frères, George, est un phrénologiste réputé. Après ses études, Abram Combe est apprenti puis employé dans une tannerie d’Edimbourg. Il se rend ensuite à Londres puis Glasgow, où il travaille comme corroyeur. En 1807, revenu à Edimbourg, il créé sa propre tannerie, qu’il gardera jusqu’à sa mort. Il travaille beaucoup et sermonne ceux qui n’en font pas autant. Il est alors convaincu que si chaque homme poursuit son intérêt, toute l’humanité en profitera.
Combe met au point des inventions, écrit des poèmes, des pièces, essentiellement satiriques. Sa pauvreté et la condition de la classe laborieuse le convainquent de l’iniquité de l’ordre social existant.
En 1820, Combe rencontre Robert Owen et visite sa communauté industrielle de New Lanark. Converti à la coopération, il prône la justice, adopte le végétarisme, la tempérance. Il créé à son tour à Edimbourg, une communauté coopérative et promeut activement l’owénisme.
Parmi ses écrits, Metaphorical Sketches of the Old and New Systems (1823), est une critique de la compétition et un traité sur la coopération. Il aborde aussi les aspects religieux du système coopératif, dans The Religious Creed of the New System (1824). Du calvinisme, Combe hérite une croyance en un strict déterminisme, et en la responsabilité morale individuelle. L’owénisme est pour lui la nouvelle religion qui apportera l’harmonie entre l’homme et la nature. En 1825, aux côtés d’Archibald James Hamilton et Owen, Combe créé la communauté d’Orbiston, près de Glasgow, dont il édite l’organe de presse, The Register. Il influence l’économiste socialiste John Gray, qui lui rend hommage dans The Social System (1831), en indiquant que Combe était trop peu théoricien, et se consacrait trop rapidement aux mesures concrètes.
En 1826, Combe s’épuise à accomplir les tâches les plus pénibles de la colonie. Il meurt d’une maladie respiratoire le 19 septembre 1827. C’est la fin de la coopérative d’Orbiston.
(Sources : Trahair (Richard C. S.), Utopias and Utopians: An Historical Dictionary, 1999, p. 84 ; Harrison (john), Robert Owen and the Owenites in Britain and America: The Quest for the New Moral World, 2009.)