Allemagne, Magdebourg, 1808 – États-Unis, New York, 1871
Wilhelm Weitling est né le 5 octobre 1808, à Magdebourg, en Prusse, dans une famille catholique. Il exerce une activité de tailleur à travers l’Europe tout en développant sa philosophie socialiste. Membre d’une organisation socialiste allemande à Paris, il publie son premier traité politique, Die Menscheit (L’Humanité), en 1839. Il sera suivi en 1842 par son œuvre majeure, publiée en Suisse, Garantien der Harmonie und Freiheit, que Heinrich Heine qualifie de « catéchisme des communistes allemands ».
Après son expulsion de Suisse du fait de ses activités politiques, Weitling se rend aux États-Unis, où il organise les travailleurs au sein d’une « Workingmen’s league ». Lors d’un meeting du Worker’s Congress à Philadelphie en 1850, une résolution est adoptée, encourageant la promotion de colonies conjointement avec les associations d’échange déjà existantes dans les villes de l’est des États-Unis. Weitling devient à ce moment un support actif de Communia Colony, fondée en 1847 dans le comté de Clayton, dans l’Iowa, en 1847, par des révolutionnaires allemands réfugiés. En 1853, la constitution de la Communia Working Men’s League est ratifiée, avec Weitling au poste d’administrateur. Weitling introduit dans la colonie des règles autocratiques. Elle connaît des revers financiers et des disputes internes en 1854, et trois ans plus tard un procès intenté par quelques dissidents met un terme à la vie communautaire.
Après la faillite de Communia, Weitling retourne à son commerce de tailleur à New York, passant de la politique radicale à la promotion d’une langue universelle (un intérêt qu’il développe dans les années 1840), à l’astronomie, entre à d’autres inventions.
(Source : Fogarty (Robert S.), Dictionnary of American Communal and Utopian History, 1980, p. 117-118.)