(Royaume-Uni, Surrey, Merton, 1777 – Surrey, Ham, 1842)
James Pierrepont Greaves, fils d’un drapier, naît à Merton dans le Surrey le 1er février 1777. Dans sa jeunesse, il est marchand et drapier à Londres. Après avoir fait fortune, il aurait été associé d’une société mise en faillite par le blocus continental en 1806, ou ruiné par des spéculations imprudentes. Il doit vendre tous ses biens à ses créanciers. Il vit un temps sur cette liquidation et parvient finalement à reconstituer son entreprise.
En 1817 Greaves fait l’expérience de « fortes visites intérieures » qui le poussent à croire en l’existence du « divin dans l’homme » et le convainquent de partager son engagement religieux avec son prochain. En 1818, il rejoint le pédagogue réformateur suisse Johann Heinrich Pestalozzi, alors établi à Yverdon, il y enseigne l’anglais et rencontre Robert Owen.
De retour en Angleterre en 1825, il fonde la London Infant School Society, dont il devient le secrétaire. En 1832, il s’établit dans le village de Randwick, dans le Gloucestershire, et débute avec sa sœur Mary Ann, un projet industriel pour les travailleurs agricoles. À partir des années 1830, il se définit comme un « sacred socialist ».
Ayant regagné Londres, il draine autour de lui de nombreux amis et fonde en 1836 une société philosophique, The Aesthetic Society. Ses expériences éducatives façonnent sa philosophie non conventionnelle. « Comme l’Être vient avant le savoir et le faire, j‘affirme que l’éducation ne peut jamais réparer les défauts de la naissance ». D’où la nécessité de « développer l’existence divine » de l’individu. Disciple de Jacob Boehme, il est influencé par le transcendantalisme allemand mais aussi par Thomas Taylor, William Law et la philosophie néoplatonicienne.
Greaves et ses disciples fondent Alcott House, à Ham, dans le Surrey (actuellement Richmond, Greater London), communauté spirituelle utopique et école progressiste, active entre 1838 et 1848. Son nom vient d’Amos Bronson Alcott, le transcendantaliste américain, avec qui Greaves correspond longtemps et qui visite la communauté en 1842.
Greaves devient végétarien, recommande l’hydrothérapie, les cures d’eau (il proscrit l’alcool), et le célibat. Durant sa vie, il ne publie aucun de ses écrits sous forme d’ouvrages, mais en diffuse quelques uns dans des revues obscures. Il passe la dernière année de sa vie à Alcott House, où il meurt le 11 mars 1842.
(Source : « James_Pierrepont_Greaves », Wikipedia, [En ligne], URL : http://en.wikipedia.org/wiki/James_Pierrepont_Greaves, consulté en avril 2014.)