Royaume-Uni, Plympton St. Maurice, 1776 – Canada, Maxwell, Ontario, 1852
Henry Jones, naît le 21 mai 1776 dans une famille de propriétaires terriens. Il entre dans la marine royale en 1794. Dès 1820, Jones s’intéresse à Robert Owen et particulièrement à ses « villages d’unité et de coopération ».
En 1822, Jones devient membre du comité de la British and Foreign Philanthropie Society de Londres. Il aide à la fondation d’une communauté à Motherwell, en Écosse, par un prêt conséquent à Archibald James Hamilton et Abram Combe. Le projet n’aboutit pas.
En 1825, Hamilton et Combe fondent finalement la communauté d’Orbiston, non loin de Motherwell. En 1826, Jones remplace Combe, malade, à la tête de la communauté. Mais dès 1827, il a des doutes sur l’avenir. Lorsque Combe meurt, la communauté se désagrège.
En 1827, Jones, qui a un projet communautaire en Amérique du Nord, part au Canada et peut acheter des terres près du lac Huron grâce à sir John Colborne, un parent, nouveau lieutenant-gouverneur du Haut-Canada.
La communauté, baptisée Maxwell compte beaucoup d’anciens d’Orbiston. Ce sera l’unique communauté owénienne du Canada. Jones y ouvre un magasin et une école. Dès 1830, il établit à Point Edward une entreprise de pêche, construit des quais et des entrepôts à Port Sarnia.
Maxwell souffre à ses débuts de l’inexpérience et de l’individualisme des colons. Dès la fin de 1829, certains partent. En 1834, la communauté est en crise. Le 17 mai, un incendie détruit la colonie.
En 1835, Jones repart pour huit ans en Europe et s’engage dans un long procès pour récupérer l’argent avancé à Motherwell. Il encourage ses proches à former une « communauté familiale » avec les colons de Maxwell. Sans succès.
Parallèlement, il préconise l’abolition des impôts existants et leur remplacement par un impôt foncier unique. En 1841, il propose une « société nationale de secours mutuel ».
Peu avant 1840, Jones découvre Fourier. Dans son poème Collegiate life, publié anonymement dans l’Era de Londres en 1840, il ridiculise Owen et Fourier et l’excentricité de leurs théories, mais prône l’association volontaire de gens aisés qui mettraient leurs ressources en commun.
Jones revient au Canada en 1843, peut-être partiellement owéniste, très peu fouriériste mais sincèrement utopiste socialiste libertaire. Il finit ses jours dans la maison familiale de Maxwell. Il décède le 31 octobre 1852. Ses idées n’ont pas de descendance au Canada.
(Source : Dictionnaire biographique du Canada, [En ligne], URL : http://www.biographi.ca/009004-119.01-f.php?id_nbr=3991, consulté en mars 2013.)