Saint-Étienne, 1813 - Montfort l’Amaury, 1870
François-Marguerite Barrier naît le 20 janvier 1813 à Saint-Étienne, d’un père avoué. En 1840, il est médecin et chirurgien. Il devient fouriériste et phalanstérien en 1843-1844.
En 1847, il lance une association pour la création de crèches. Il participe à la fondation et au financement de l'Union agricole d'Afrique, à Saint-Denis du Sig en Algérie avec Félix Beuque. Il est secrétaire du conseil d’administration et en rédige les statuts.
En 1849 Barrier crée et finance la Gazette médicale de Lyon. Il devient chirurgien en chef de l’Hôtel-Dieu en 1850 puis professeur à l’École de médecine.
Il crée en 1856 une Société de capitalisation pour lancer des expériences sociétaires et un phalanstère. Il possède des actions dans la Société de Colonisation au Texas (Réunion).
En 1863, Barrier quitte sa vie de notable : la chirurgie et le professorat.
La même année, il est candidat de « l’opposition libérale » aux législatives du Rhône, mais suscite la méfiance des républicains qui lui préfèrent Jules Favre.
Il quitte Lyon et se consacre à la cause phalanstérienne. Dès 1861 il obtient avec Donnedieu de Saint-André, fouriériste nîmois, la cession, puis la propriété de la Librairie sociétaire de Paris. En 1864, il réorganise l’École sociétaire, et la librairie, renommée Librairie des sciences sociales, devient le siège du mouvement phalanstérien. Parallèlement, il relance en 1865 la tradition des banquets du 7 avril, anniversaire de Fourier.
Dans ces années 1860, l’École est divisée entre mutualistes et coopérateurs, et défenseurs de l’essai sociétaire. Quand le siège de l’Union du Sig revient en France en 1864, il préside son conseil d’administration. Il pousse à la fondation de nouvelles sociétés de capitalisation. Vers 1868, il visite le Familistère de Guise.
Il rédige en 1868 un rapport sur « l’assistance médicale des indigents dans les campagnes », contribue à créer, en 1865, la Société protectrice de l’enfance, pour lutter contre la mortalité infantile et projette des « colonies maternelles ».
Malgré ses efforts, l’École sociétaire n’élargit guère son audience. La Librairie n’est pas rentable, il doit combler les déficits ; le centre parisien est critiqué pour son inefficacité et surtout ses dissensions entre mutualité et engagement politique. Barrier, lui, veut exclure la politique.
À partir de 1869, une maladie l’éloigne de l’École. En avril 1870, il ne peut assister au banquet phalanstérien. Il s’éteint le 9 juillet 1870, à Montfort l’Amaury.
(Source : Desmars (Bernard), « François (Marguerite) Barrier », Dictionnaire biographique du fouriérisme, [En ligne], URL : http://www.charlesfourier.fr/spip.php?article455 (consultée le 7 avril 2014.)