Belgique, Marchienne-au-Pont, 1868 – France, Ermont, 1926
Georges Butaud naît en Belgique en 1868 de parents français. Vivant ensuite à Genève, il arrive vers 1899 à Vienne (Isère) où il aurait travaillé comme tailleur de pierre et aurait été gérant du Flambeau, « organe des ennemis de l’autorité », publié à Vienne entre 1901 et 1902.
Georges Butaud estime que les colonies anarchistes, les milieux libres, les essais communautaires, sont des tentatives à encourager.
Georges Butaud tente lui-même plusieurs essais et, en 1899, c’est celui de la colonie de Saint-Symphorien-d’Ozon (Isère). Avec Henri Zisly, Emile Armand et d’autres, il est à l’origine de la constitution d’une société « pour la création et le développement d’un milieu libre en France » dans le but de « tenter une expérience de communisme libre ». Puis il est l’un des animateurs du Milieu libre de Vaux, petite commune du canton d’Essomes-sur-Marne (Aisne) près de Château-Thierry. L’essai dure de 1902 à 1906. Georges Butaud et sa compagne, Sophia Zaïkowska, s’y installent en mars 1903. Lucien Descaves le présente comme un garçon intarissable et joyeux, rouge de barbe et de cheveux, avec une « figure ardente de bon diable illuminateur », « l’homme qui ne croit pas aux miracles — et qui en fait ».
Georges Butaud et sa compagne quittent la colonie en avril 1904, puis y reviennent à l’automne. L’affaire est liquidée en février 1907. Georges Butaud participe à un nouvel essai, Le Milieu libre de la Pie, où il s’installe en avril 1913. On s’y adonne à l’élevage, à l’agriculture, et la colonie comprend aussi quelques ateliers. On y pratique la polygamie. Après la guerre de 1914-1918, Georges Butaud pratique le végétalisme, collabore au Néo-naturien et participe à la colonie de Bascon près Château-Thierry (Aisne) avec Louis Rimbault.
Le 10 mars 1926, Le Semeur contre tous les tyrans annonce que Georges Butaud vient de mourir à l’âge de 57 ans.
(Source : Le Maitron. Dictionnaire biographique. Mouvement ouvrier, mouvement social, [En ligne], URL : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/spip.php?article73720, consulté en mai 2013.)