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Mirra ALFASSA

Paris, 1878 – Inde, Pondichéry, 1973

Mirra Alfassa naît en février 1878 à Paris d’une mère égyptienne et d’un père turc. À 5 ans, elle fait ses premières expériences spirituelles. À 16 ans, elle entre à l'Académie Julian, proche du postimpressionnisme. Elle y fréquente les grands artistes de l'époque et participe aux expositions du Salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de Paris. Elle étudie aussi la musique et les mathématiques.
Entre 18 et 20 ans, elle découvre le Râja Yoga de Vivékananda et la Bhagavad-Gitâ, étudie l'occultisme et fonde, à Paris, un petit groupe de chercheurs. Vers le début de 1900, elle rencontre en Algérie deux grands occultistes, Max Théon et Alma, son épouse irlandaise.
En 1914, elle accompagne son mari Paul Richard en Inde à Pondichéry et fait la connaissance du philosophe spiritualiste et leader indépendantiste bengali, Sri Aurobindo. Il évoque la nécessité d'une synthèse et d’une réconciliation entre l'idéal de l'Orient – la perfection spirituelle – et celui de l'Occident – une société parfaite. Aurobindo, éduqué en Angleterre, est lui-même une synthèse vivante des deux cultures, qu’il a parfaitement assimilées. Mirra sait dorénavant que c’est avec lui qu’elle doit travailler.
En 1914, la guerre éclate, elle rentre en France, vit quatre années au Japon. En 1920, elle retourne définitivement en Inde, à Pondichéry où elle va travailler 30 ans avec Sri Aurobindo qui dira qu’ils ont « une seule et même conscience ». Il se retire en 1926 pour se consacrer au yoga supramental et confie à Mirra la responsabilité des disciples réunis autour de lui.
Cet ashram, contrairement à la tradition indienne, n’est pas une sorte de monastère, mais un champ d'expérience ouvert sur le monde. Sri Aurobindo meurt en 1950. Mirra Alfassa consacre le reste de sa vie à poursuivre l'oeuvre du maître. En 1951, dans le Centre international d'Education Sri Aurobindo, sont mises en pratique des méthodes novatrices d'éducation : on n’y enseigne pas seulement un idéal mental mais une nouvelle conception de la vie, une autre façon d’être. La « Mère », ainsi qu'Aurobindo avait baptisé sa disciple, forme le projet de construire une ville de 50 000 habitants qui « n'appartiendrait à personne en particulier, mais à l'humanité dans son ensemble ». Auroville, ville planétaire, est inaugurée le 28 février 1968 sur un plateau désertique au nord de Pondichéry.
Mirra Alfassa poursuit son travail au sein de l'ashram et pour le développement d'Auroville jusqu'à sa mort le 17 novembre 1973.

(Sources : « Founders of Auroville: The Mother », [En ligne], URL : http://www.auroville.org/vision/ma.htm, consulté en mars 2014.)

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